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  • Photo du rédacteurKristell

Accompagner le deuil, pourquoi ?

« Depuis trop longtemps, l’accompagnement vers la mort, la confrontation avec elle sont restés cantonnés aux hôpitaux, aux maisons de retraite ou, plus largement, au monde du très grand âge où il est naturel de mourir, c’est-à-dire dans des lieux clos, à l’écart de la société, et réservés à une partie infime de la population. Près de mille six cents personnes décèdent pourtant chaque jour en France, toutes causes confondues, et ce sont autant de familles endeuillées, de cérémonies d’obsèques, de crémations et d’inhumations qui ont lieu dans le même temps. »*


Quand on sait qu’un décès concerne en moyenne 4 à 10 personnes, on prend conscience du nombre d’endeuillés en France chaque jour. Et pourtant, on ne s’accorde que quelques jours pour pleurer, assister aux obsèques, faire les démarches, et puis déjà, il faut reprendre le cours de l’existence… Vous comprenez : « Le monde ne s’arrête pas de tourner ».

Certes, il ne s’arrête pas, ce monde… mais il peut prendre en compte la peine, la douleur, le temps nécessaire pour accepter la rupture, l’absence, le soin à (se) donner… Car même après un incendie, une forêt a besoin de plusieurs années pour se reformer…

Combien de personnes en deuil souffrent de ne pouvoir être reconnues dans leur besoin de reconstruction ? Alors oui, on progresse… De 3 jours, on passe à 11 pour laisser à un parent le temps de se remettre du décès de son enfant. Formidable ! Quelle avancée ! Quelle ironie… On se congratule, on se félicite chez les parlementaires…

On gradue, on négocie… On évalue le temps nécessaire selon que le décès concerne un enfant, un conjoint, un père… Quid du frère, de la sœur, du neveu, de l’ex-conjoint, de la belle-mère, du collègue… ?

Selon les chiffres** de l’association Empreintes, un arrêt maladie lié à un deuil dure en moyenne 34 jours/an, et près d’un quart des adultes a vécu le décès d’un collègue direct, et pourtant 58 % des employeurs n’ont rien prévu pour faire face à cette situation.

Le sujet de la dépendance ou de la fin de vie, de la mort et du deuil ne doit plus rester cantonné aux lieux clos qu’évoquait Nicolas Menet dans son ouvrage. Acceptons notre finitude, notre dégradation, notre mort ou notre obsolescence qui n’est pas programmée (n’est-ce d’ailleurs pas le charme – ou bien l’injustice ! – de la vie ?).

Il y a encore tant à faire !...

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C'est pourquoi je me suis formée à l'accompagnement du deuil auprès d'Happy End. Je suis également bénévole pour l'association Vivre son deuil Normandie.

Je propose l'écoute et l'espace dont j'aurais aimé bénéficier pour trouver accès à mes ressources et à ma résilience.

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*Extrait de « Faire le deuil de soi », Nicolas Menet (éd. Le Cherche Midi, 2023).

**Assises du deuil, 2021.

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Quelques ressources précieuses ici :

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